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Pony propose un modèle où l’utilisateur peut être investisseur. Après le succès de son offre à Angers ou Bordeaux, l’entreprise veut conquérir Paris.
Acheter une trottinette électrique pour la louer et en tirer des revenus. C’est le concept mis en place par l’entreprise française Pony. Avec son modèle « Adopte un Pony », la société angevine s’est portée candidate à un appel d’offres de la Ville de Paris, explique Le Parisien.
Elle souhaite ainsi adapter son modèle, déjà présent à Angers, Bordeaux ou Oxford (Royaume-Uni) dans la capitale française. Pony propose en effet une approche participative à la location de trottinettes et vélos électriques. Les utilisateurs sont invités à acheter l’un de ces engins et à l’intégrer dans sa flotte pour en tirer des revenus.
Business angel
La start-up, soutenue par le patron de Free Xavier Niel, propose, pour 720 euros, de devenir le business angel d’une trottinette. L’investisseur peut alors choisir de mettre son engin électrique à la disposition ou non des clients de l’application. S’il choisi de le partager sur la plateforme, il a alors la possibilité de louer, à prix réduit, d’autres engins de la société.
Par ailleurs, « les recettes générées par les trajets de chaque trottinette sont partagées à 50-50 entre le propriétaire du véhicule et l’entreprise », explique au Parisien Paul-Adrien Cormerais, cofondateur de l’entreprise.
Un investissement amorti en cinq mois
Grâce à ce système, l’investisseur touche ainsi 50% des coûts liés à la location : un euro pour le déverrouillage puis 19 centimes la minute. Avec quatre trajets réalisés en moyenne par jour, l’investissement serait amorti en seulement cinq mois, explique BFMTV. Par ailleurs, le propriétaire de la trottinette peut la suivre en temps réel sur l’application et la privatiser quand il le souhaite.
Pony prend également en charge la maintenance et la recharge. Une garantie de six mois est prévue contre tout acte de vandalisme avec possibilité de prolonger. Un risque face auquel les patrons de Pony souhaitent rassurer : « Le fait que les véhicules appartiennent à un particulier et que cela soit indiqué dissuade en général de les dégrader », explique Paul-Adrien Cormerais.
Dix engins par personne
Reste désormais à Pony à convaincre la mairie de Paris de lui ouvrir son marché. La capitale doit en effet sélectionner trois ou quatre opérateurs parmi la dizaine présents actuellement pour opérer dans ses rues.
La sélection devrait être connue d’ici le début de l’année prochaine. Pony est la seule entreprise française présente au sein de l’appel d’offres. Pour gagner sa place dans la compétition parisienne, la société pourra s’appuyer sur ses bons résultats dans les autres villes où elle est présente : face au succès de son modèle, elle a dû limiter à dix par personne le nombre d’engins pouvant être achetés.