Comment bien assurer son vélo électrique ?

Comment bien assurer son vélo électrique ?

Comment bien assurer son vélo électrique ?

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L’assurance habitation peut dans certains cas vous protéger. Mais pour être couvert à 100 %, il faut souscrire à des garanties spécifiques.

Rapides, pratiques et écolos, les vélos à assistance électrique (VAE) font un tabac auprès des Français. Les ventes de ce nouveau mode de déplacement ont explosé ces dernières années : 102 000 en 2015 puis 134 000 en 2016 avant un spectaculaire bond à 254 870 unités en 2017.

« Le marché devrait de nouveau être en hausse en 2018 », signale Virgile Caillet, délégué général de l’Union sport et cycle, l’organisme regroupant les professionnels du secteur. A titre de comparaison, il se vend aujourd’hui deux fois plus de vélos électriques que de scooters neufs de moins de 50 cm3.

Mais, qu’il s’agisse de se faire plaisir ou d’aller au boulot sans trop transpirer, ces cyclistes d’un nouveau genre doivent se poser une question de base avant d’enfourcher leur vélo ultrarapide : qui règle l’addition en cas d’accident ou de vols ? Réponse.

Suis-je couvert par l’assurance automobile ou moto ?

Non. Votre assurance automobile ou moto ne vous sera d’aucun secours en cas d’accident au guidon d’un VAE. Ce sont des assurances pour des engins classés dans la catégorie des « véhicules terrestres à moteur ».

Or, « pour les assureurs, les vélos à assistances électriques sont avant tout des vélos, c’est-à-dire qu’il est nécessaire de pédaler pour qu’ils puissent avancer », rappelle Alexis Merkling, en charge du marché de l’assurance dommage des particuliers à la Fédération française de l’Assurance (FFA). « Donc, comme c’est assimilé à un vélo classique, le cycliste n’est d’ailleurs pas obligé de disposer d’une assurance, même si c’est fortement recommandé ! » explique Marie-Lou Ménard, chef de produit habitation de l’assureur MAIF.

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L’assurance habitation peut-elle être mobilisée en cas d’accident ?

Oui. « Elle comporte une garantie responsabilité civile qui vous couvrira si vous êtes responsables de dégâts causés à autrui », signale Alexis Merkling, de la Fédération française de l’assurance (FFA). Qu’il s’agisse de simples dégâts matériels ou corporels (piétons renversés etc.).

Mais, il vous faudra, quoi qu’il arrive, vous plonger dans votre contrat et prendre contact avec votre assureur pour affiner la question. Car, si vous êtes à l’origine d’un accident ou si vous vous tombez tout seul, il y a de grandes chances pour que vous subissiez aussi des dommages physiques. Dans ce cas, la responsabilité civile simple ne pourra rien pour vous. C’est cette fois-ci du côté des assurances individuelles accidents (assurances scolaires, « garanties accidents de la vie », etc.) qu’il faudra regarder. Elles complètent l’indemnisation des assurances santé en cas de gros pépin, empêchant, par exemple, de se rendre au travail pendant de nombreux jours.

Et si vous êtes victime d’un vol ?

Les vélos à assistance électrique coûtent cher (en moyenne 1 500 euros à l’achat, 2 500 voire 3 000 euros), ils intéressent donc les voleurs. La multirisque habitation peut vous couvrir contre le vol si le vélo est stocké chez vous.

En revanche, dans la rue, il vous faut souscrire à une option supplémentaire auprès de votre assureur. « Le coût de cette option est variable, mais en moyenne de 5 euros par mois. La garantie est acquise dans la limite de 400 euros par sinistre », souligne-t-on, à tire d’exemple, chez Axa. Et de préciser : « Nous avons aussi ajouté une garantie optionnelle premium avec laquelle nous couvrons le bien dénommé spécifiquement au contrat (d’une valeur supérieure à 400 euros) en cas de vol, de casse même partielle et en tous lieux. »

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Si votre assureur ne vous propose pas cette option, tournez-vous vers un assureur spécialisé. En cas de vol, l’assureur vous demandera, d’apporter la preuve que vous déteniez bien un VAE (facture, etc.), qu’il était sécurisé (facturette d’achat d’antivol, etc.) et que vous vous l’êtes fait dérober (dépôt de plainte au commissariat).

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