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Le phénomène trottinettes électriques a pris de court le législateur. Il aura fallu attendre octobre 2019 et la publication d’un décret encadrant les « engins de déplacement personnel motorisés » (EDPM) pour que la trottinette électrique entre dans le Code de la route. Un encadrement légal plus précis qui fixe interdictions et obligations pour les usagers.
Ce que dit la loi à propos des trottinettes électriques
La vitesse tout d’abord, avec une limite fixée à 25 km/h. Si la vitesse maximale par construction est supérieure à 25 km/h, l’usager risque une amende de 1500 euros et la confiscation, l’immobilisation ou la mise en fourrière de son EDPM. Les trottinettes les plus rapides ne peuvent désormais s’exprimer que sur terrain ou circuit privé.
Les usagers doivent avoir 12 ans minimum et doivent rouler sur les pistes cyclables ou à default sur les routes dont la vitesse maximale autorisée est inférieure à 50 km/h. Il est interdit de circuler sur les trottoirs (135 € d’amende en cas d’infraction) tout comme il est interdit d’être deux sur un EDPM (35€ d’amende en cas d’infraction). Les EDPM doivent disposer d’un dispositif de freinage et le port d’un gilet de haute visibilité ou d’un équipement rétro-réfléchissant est obligatoire la nuit.
A compter du 1er juillet 2020, des feux de position avant et arrière et un avertisseur sonore seront obligatoires. Le port du casque n’est pas obligatoire mais nous le recommandons fortement, tout comme les gants.
Assurance obligatoire ?
S’agissant de l’assurance, les trottinettes électriques sont considérées par le Code des Assurances comme des véhicules terrestres à moteur (VTM), vous devez obligatoirement être assuré au minimum en responsabilité civile. En complément de la responsabilité civile, la garantie personnelle du conducteur (ou individuelle accident) permet de couvrir les dommages corporels que vous pourriez subir (chute ou accident de la circulation).
Sachez que votre assurance multirisques habitation peut couvrir le vol de la trottinette, il conviendra toutefois de vérifier auprès de votre assureur que cette protection soit valable en dehors de votre logement (en cas de vol à l’extérieur par exemple).
L’usage
La première question à se poser concernera l’utilisation principale de la trottinette. Pour les derniers kilomètres reliant les transports en commun au bureau ou pour remplacer lesdits transports en commun. La réponse conditionnera le choix de la trottinette : légère, facilement pliable et compacte pour une machine multimodale, plus puissante, confortable, autonome et sécuritaire (frein, pneu et suspension) mais plus lourde et encombrante pour une trottinette visant à remplacer les transports en commun.
Les performances et l’autonomie
L’essentiel du marché se concentre autour des trottinette électriques multimodales trusté par les marques E Twow, Xiaomi, Segway, Micro Mobility et des « copies » no name pas toujours recommandables. Ces machines légères (autour de 12 kg) disposent généralement d’un moteur de 250 à 500w pouvant grimper à 25 Km/h réel, largement suffisant en milieu urbain. L’autonomie, qui dépendra de votre poids, de votre conduite et de votre parcours s’inscrit généralement entre 15 et 30 km réel.
Autre segment qui relève encore de la niche, les trottinettes « puissantes » de 1000w et plus, parfois animées par 2 moteurs. Des machines popularisées par le coréen MiniMotors avec ses Dualtron. En pratique ces trottinettes électriques se rapprochent plus d’un usage de scooter avec des vitesses flirtant parfois avec les 60 Km/h, une autonomie moyenne de 50 km (toujours selon les critères évoqués plus haut) et un poids dépassant les 30 kg. Bridées à 25 Km/h comme l’impose la loi, ces machines conservent un couple jubilatoire, une autonomie importante et un réel confort de pilotage.
Freins, pneumatiques, suspension et équipement
Que se soit en multimodal ou pour remplacer les transports, il conviendra de prêter attention à certains critères. La pneumatique d’abord, pneu plein avec l’assurance de ne jamais crever (mais à la tenue de route très aléatoire, surtout sur route mouillée), pneu à chambre à air avec l’assurance d’une excellente adhérence (mais le risque de crever) ou pneu tubeless offrant une excellente adhérence et plus facilement réparable en cas de crevaison (avec des kits mèches utilisés pour les vélo).
La suspension, parfois absente ou souvent spartiate, sera également un point à surveiller pour le bien être de vos lombaires, tout comme les freins, primordiaux mais souvent les parents pauvres des trottinettes. Les trottinette électriques que nous recommandons disposent à minima d’un frein magnétique (frein électrique) complété par un frein à disque ou à tambour à l’avant et/ou à l’arrière.
L’équipement enfin. Si la première des règles de sécurité sera votre vigilance et votre capacité d’anticipation, le port d’un casque et de gants nous semble indispensables. Un casque de vélo (voire un intégrale VTT pour les Dualtron afin de couvrir la mâchoire) se négocient pour quelques dizaines d’euros.
La maintenance
S’il fallait être bricoleur pour assurer la maintenance de nos machines dans le passé, la chaine de valeur s’est désormais mise en place et l’on trouve de nombreux revendeurs spécialisés qui assurent les réparations dans les grandes villes voire des boutiques de vélo qui se mettent aussi à trottinette électriques. Un conseil toutefois, à la réception de votre joujou vérifiez toute la visserie, il vous faudra peut être donner un coup de clé sur quelques boulons. De même sachez que d’origine l’étanchéité est souvent discutable. A moins de sertir votre trott’ avec du joint en silicone, éviter les sorties sous les trombes d’eau.