Aller au bureau, chaque jour, à vélo électrique ?

Aller au bureau, chaque jour, à vélo électrique ?

Aller au bureau, chaque jour, à vélo électrique ?

C’est l’objectif du projet Véligo : que le vélo à assistance électrique devienne un moyen de transport quotidien pour se rendre au travail. Pas moins de 10 000 VAE vont ainsi être proposés en location longue durée en Ile-de-France d’ici septembre prochain.

Après le vélo en libre-service à location ponctuelle (mécanique puis électrique), le vélo en free-floating (sans borne de rattachement), le monde de la bicyclette innove encore avec le premier grand service de vélos à assistance électrique (VAE) en location longue durée.

Baptisé Véligo, celui-ci sera disponible en Ile-de-France à compter de septembre. Ce sont 10 000 vélos électriques qui seront proposés pour des locations de six mois minimum (reconductibles pour trois mois, une seule fois), moyennant quarante euros par mois, indemnisables par l’employeur pour moitié, au moins, comme tout mode de transport pour se rendre au travail.

Ile-de-France Mobilités (ex-Stif) a attribué la délégation de service public au groupe La Poste, aidé de Transdev, Velogik et Cyclez. « L’objectif est que l’ensemble des Franciliens puisse découvrir les avantages de l’utilisation du VAE au quotidien. Il commence à émerger comme solution de mobilité notamment car l’assistance électrique rend les trajets longs moins pénibles », explique Adeline Gogé-Lefaivre, en charge du marché Vélo du groupe La Poste et directrice du développement de Véligo location.

Les « Véligos » sont adaptés aux routes franciliennes, avec des pneus larges (zones pavées obligent) et des freins hydrauliques. Autonomie : 75 kilomètres. Largement assez pour couvrir la liaison quotidienne domicile-travail, d’autant qu’il suffit de retirer la batterie pour la recharger sur une prise électrique, au bureau ou le soir à la maison (comptez cinq heures pour une charge complète). Le vélo électrique séduit de plus en plus de Français (de 102 000 ventes en 2015 à… 255 000 en 2017, selon l’Union Sport & Cycle), en dépit d’un prix encore élevé. « Il faut prévoir environ 2 000 euros pour un modèle de bonne facture, assure Adeline Gogé-Lefaivre. La mission qui nous est donnée est justement de permettre aux Franciliens d’expérimenter l’usage quotidien du VAE suffisamment longtemps pour en saisir l’intérêt -abandonner leur mode de transport actuel- et les inciter à passer à l’achat. »

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D’où l’impossibilité de louer, au total, plus de neuf mois. « L’idée, c’est que ces vélos profitent au plus grand nombre. Il y a onze millions de Franciliens pour 10 000 vélos au démarrage. Le but est qu’à terme, l’usager jouisse de son propre dispositif et non plus du dispositif public. Ce qui est naturel dans le cadre d’une délégation de service public », justifie la représentante de Véligo. Pour qui « six à neuf mois d’utilisation quotidienne suffisent à se faire un opinion ».

Avec Véligo, pas de borne. Une application mobile vient compléter le service (avec guidage, conseils, programme de fidélité…). Au cours de la location, les réparations dans des « garages » partenaires seront payantes, sauf défaut de la machine. A la moitié de votre abonnement, une « révision » gratuite cette fois des principaux points de sécurité sera proposée, là aussi chez un partenaire.

Pour récupérer votre Véligo, deux possibilités : soit vous rendre dans un point de mise à disposition (point de location agrée voire bureau de poste !) soit vous le faire livrer, à la maison ou au bureau. A noter qu’en plus de la location, des options payantes seront disponibles (assurance, prêt d’accessoires…).

N’y voyez pas un concurrent de Vélib’ Métropole. « La courte durée répond à un besoin de déplacement ponctuel, or Véligo intervient sur du report modal et a pour but de faire adhérer les Franciliens à un nouveau mode de transport », précise Adeline Gogé-Lefaivre.

Laquelle ajoute que « beaucoup de collectivités observent avec attention ce futur lancement », au vu « des premiers essais très concluants » pour des services de ce type, comme à Grenoble

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